PENSÉES DES ALPES > GÉANT
Pétrifiés et éparpillés, ici un pied, plus loin une tête, là un bras, un tronc…
Pétrifiés et éparpillés, ici un pied, plus loin une tête, là un bras, un tronc…
Perforée et rongée sur un front qui recule, elle ressemble à la carcasse d’un gros animal de légendes…
Le temps à toute vitesse s’écoule.
Failles, invisibles et fondatrices de mes architectures organiques et de mon édification.
Les glaciers se raréfient, pourtant les roches continuent de signer les contours de l’eau jadis évaporée.
L’horizon à perte de vue et la multitude des sommets projettent les perspectives vers l’infime de l’au-delà…
Revenu par le labyrinthe de sentiers qui serpentent les plis et replis de la montagne millénaire…
Fine dentelle aux fuseaux délicats, plumage transparent d’un rapace figé dans les glaces…
Bleus graphites qui crissent. BLEU Que j’aime les bleus graphites qui crissent et se figent en verre opaline, les ciels argent qui oppressent et la roche lisse et nue qui converse avec les drapés froissés. ...
Qu’est-ce qui demeure dans le souvenir collectif alors que les glaciers disparaissent?
Questionner l’étendue de glace dans l’introspection de nos résistances intérieures.
Raccommoder entre eux ciel et terre pour qu’ils ne se déchirent.